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Les jeunes et la recherche de sens au travail (B2)

  • Photo du rédacteur: Lulu
    Lulu
  • 10 nov.
  • 2 min de lecture
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La relation des jeunes au travail a évolué profondément ces dernières années. Loin des clichés sur une génération « désengagée », de nombreuses enquêtes montrent que les moins de 30 ans accordent une réelle importance au travail — mais pas n’importe lequel : ils cherchent avant tout un emploi qui ait du sens. Cette quête se manifeste par plusieurs tendances : la volonté d’un meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle, la recherche d’emplois alignés avec des valeurs (écologie, solidarité), et une propension plus marquée à envisager la reconversion professionnelle si l’emploi actuel ne « colle » pas avec leur projet de vie selon une enquête du site corporate.apec.fr


Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. D’abord, l’exposition à des discours sur l’urgence climatique, l’égalité et l’éthique dès le lycée ou l’université façonne des attentes nouvelles : le travail doit contribuer positivement à la société. Ensuite, la flexibilité des parcours (multiples formations, alternances, expériences à l’étranger) rend la reconversion plus accessible, et donc moins stigmatisée. Enfin, la précarité de certains débuts de carrière (contrats courts, stages, CDD) pousse les jeunes à privilégier des emplois offrant sens et autonomie plutôt que statut et ancienneté.


De grandes entreprises adaptent leur proposition de valeur employeur pour séduire ces profils : programmes de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) plus visibles, opportunités de bénévolat soutenu par l’entreprise, ou projets internes à impact social. À l’inverse, des start-ups et des structures associatives recrutent massivement des jeunes désireux d’un engagement concret. Parallèlement, des dispositifs de reconversion (CPF, bilans de compétences) sont de plus en plus utilisés : un nombre croissant de jeunes finance une formation courte pour basculer vers des métiers perçus comme plus « utiles ».


Tensions et limites : La quête de sens peut coexister avec la précarité : une personne peut accepter un « job utile » mais mal payé, ce qui pose un dilemme et explique en partie le désir de reconversion. Autre limite : le sens est subjectif. Ce qui est motivant pour l’un (travail associatif), peut sembler insuffisant pour l’autre (projet entrepreneurial avec impact commercial et social). Enfin, si l’on exagère la valorisation du « sens », on risque d’augmenter la culpabilité des travailleurs qui ne peuvent pas choisir en raison de contraintes économiques.


Pour les entreprises et les formateurs, la clé est double : clarifier les valeurs organisationnelles et offrir des parcours modulables (missions internes, micro-formations, temps partiel choisi). Les politiques publiques peuvent faciliter la transition via la formation continue et des aides à la mobilité professionnelle.


Pour aller plus loin : rapport Apec «Rapport au travail des actifs de moins de 30 ans» (janv. 2024) : https://corporate.apec.fr/home/nos-etudes/toutes-nos-etudes/rapport-au-travail-des-actifs-de-moins-de-30-ans.html


Vocabulaire

  • Propention (f) : une tendance

  • Valeurs (f) : principes moraux ou idéaux guidant les décisions.

  • Reconver­sion (f): changement de métier ou de secteur d’activité.

  • Épanouissement (m) : sentiment de satisfaction et de réalisation dans le travail.

  • Engagement (m) : implication active dans une cause ou un projet.

  • Burn-out (m) : épuisement professionnel extrême lié au stress prolongé.


Question : Quels compromis (salaire, stabilité, temps) seriez-vous prêt·e à faire pour travailler dans un domaine qui vous semble utile ? Justifiez votre réponse.

 
 
 

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